Afrique du Sud: La Présidente du Parlement est arrêtée dans une affaire de corruption
En Afrique du Sud, la présidente du Parlement, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, après avoir rendu sa démission mercredi, a été arrêtée ce jeudi après s’être rendue d’elle-même à la police dans le cadre d’une enquête pour corruption sur des faits remontant à l’époque où elle était ministre de la Défense (2014-2021).
Selon le porte-parole du parquet national sud-africain Henry Mamothame, Nosiviwe Mapisa-Nqakula s’est rendue à la police dans la matinée de ce jeudi 04 avril, suite à de graves accusations qui l’accablent dans une affaire de pot de vin reçu de la part d’une entreprise du secteur de la défense, alors qu’elle était ministre de la Défense.
“Compte tenu de la gravité des accusations très médiatisées dont je fais l’objet, je ne peux pas continuer à ce poste” au Parlement, a expliqué l’accusée dans sa lettre de démission.
“Elle doit être présentée devant un tribunal de Pretoria” dans la journée, a précisé indiqué Henry Mamothame.
Selon les procureurs, la présidente du parlement a reçu 11 paiements d’un montant total de 2,3 millions de rands comme pots-de-vin (135 000 dollars) entre décembre 2016 et juillet 2019.
Les législateurs de l’opposition ont demandé qu’elle démissionne de son poste de présidente du Parlement en raison de ces allégations.
Contrainte, elle avait annoncé hier mercredi, qu’elle démissionnait de la présidence du Parlement sud-africain, «compte tenu de la gravité des accusations très médiatisées» dont elle fait l’objet.
Son domicile avait été perquisitionné, il y a deux semaines. Et elle avait fait recours en urgence dans le but d’éviter son arrestation. Un recours qui a été rejeté le mardi 2 avril 2024 par la justice.
Mapisa-Nqakula, 63 ans, est la dernière personnalité du Congrès national africain à faire l’objet d’allégations de corruption, alors que le parti se prépare à disputer des élections nationales cette année dans un contexte socio-politique tendu.
