Sciences: Ivanov, le biologiste qui voulait inséminer le sperme des chimpanzés aux femmes

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Ivanov

Un nom à retenir : Ilya Ivanovitch Ivanov. Né le 1er août 1870 à Shigry, province de Koursk , Russie et décédé le 20 mars 1932 à Alma-Ata , RSS kazakhe (actuel Almaty, Kazakhstan), ce biologiste soviétique avait développé une méthode pour inséminer artificiellement des animaux domestiques. En 1926, Ivanov commence à inséminer des femelles chimpanzés de Guinée, pour créer ce qui devait être le “premier hybride homme-singe”.

Ilya Ivanovitch Ivanov s’était spécialisé dans l’hybridation inter-espèces et dans l’insémination artificielle.

En 1898, Ivanov fonda à Moscou plusieurs laboratoires zoologiques où il étudia la structure et les processus vitaux des organes sexuels des animaux de ferme, y compris les sécrétions des glandes sexuelles accessoires lors de l’imprégnation. De ses observations, il conclut que la seule condition nécessaire à l’imprégnation était l’union du spermatozoïde et de l’ovule et que les spermatozoïdes conservent leur motilité et leur activité pendant un certain temps s’ils sont correctement conservés. Ivanov a réussi à développer des techniques d’obtention, de conservation et de désinfection du sperme, en plus de concevoir une procédure d’ insémination artificielle pouvant être utilisée pour tous les types de bétail .

Il fut d’ailleurs l’un des premiers scientifiques de son temps à créer le “zébrâne”, croisement du zèbre et de l’ânesse. Alors qu’il souhaite repousser, toujours plus, les limites de l’expérimentation, Ivanov décide de s’attaquer à un projet bien plus conséquent : la création d’un hybride humain-singe.

C’est ainsi qu’il s’est mis à inséminer plusieurs guenons africaines, à partir du sperme  d’humains…, sans aucun succès. Tous les singes ramenés en France meurent, à l’exception d’un orang-outan.

Alors il décida de passer à une autre étape : féconder 5 femmes volontaires avec le sperme de ce dernier chimpanzé survivant.

Un plan condamné par l’Académie soviétique, qui n’aboutira jamais. Ces expériences ayant été qualifiées d’immorales. En 1930, à la suite de conflits politiques qui impactent les institutions scientifiques du pays, Ivanov s’exile à Alma Ata où il meurt deux ans plus tard.

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